L'exposition d'un peintre français à Nanjing célèbre la paix à travers l'art
L'artiste français Christian Poirot expose l'une de ses créations sur le massacre de Nanjing dans un musée de Nanjing, capitale de la province chinoise du Jiangsu (est), le 12 décembre 2017. (Photo : Sun Can)
NANJING, 21 mai (Xinhua) -- Dans le cadre solennel du Mémorial des victimes du massacre de Nanjing, capitale de la province chinoise du Jiangsu (est), l'œuvre "Atrocité" de l'artiste français Christian Poirot captive le regard.
Cette peinture, créée en six mois, incarne la mémoire et la douleur du massacre de 1937. Elle est la pièce maîtresse de l'exposition "Lutter pour la Paix - peintures à l'huile de Christian Poirot". Les visiteurs, touchés par la force brute de cette représentation, y trouvent un espace de réflexion sur le passé et ses leçons pour la paix.
Cette exposition, qui a ouvert ses portes récemment, représente un hommage poignant à M. Poirot, décédé le 18 mars à l'âge de 63 ans d'un infarctus du myocarde. Organiser cette exposition était un de ses vœux les plus chers, et l'événement permet de concrétiser un projet en préparation malgré son absence physique, soulignant la portée de son engagement pour la paix et la compréhension mutuelle.
Coïncidant avec le 60e anniversaire des relations diplomatiques sino-françaises, l'exposition souligne l'importance de la paix et de l'entente interculturelle. Les œuvres posthumes de M. Poirot, qui servent de ponts entre les cultures, rappellent que l'art est un vecteur puissant de changement.
L'exposition se divise en trois sections : "Les cris de douleur de Nanjing", avec six peintures documentant les tragédies historiques ; "Nanjing à travers les yeux de Poirot", composée de 21 œuvres exprimant la résilience de la ville et "Un pont entre la Chine et l'extérieur", avec 16 toiles qui explorent le dialogue interculturel. Elle s'achève sur "Nanjing, pour l'effort de paix", une œuvre qui récapitule la quête de mémoire et d'avenir partagé.
Devant "Atrocité", le visiteur est confronté à la violence des soldats japonais contre les civils chinois, une scène peinte avec une intensité qui évoque la détresse et l'horreur. Cette œuvre n'est pas seulement un témoignage artistique, mais un cri contre l'oubli.
Avant son décès, M. Poirot a déclaré que cette œuvre était son projet le plus ambitieux, visant à sensibiliser un public occidental à travers le médium universel de la peinture à l'huile. Il espérait partager la valeur de la paix, chèrement préservée par la Chine.
Au final, l'exposition de M. Poirot est un mémorial vivant, où l'art rencontre l'histoire pour inspirer une action vers un avenir où la paix est une réalité tangible.