L'essor du secteur médical chinois inspire les professionnels étrangers, selon un ingénieur français
Une vue de la zone pilote de tourisme médical international de Boao Lecheng, à Boao, dans la province chinoise de Hainan (sud), le 3 avril 2020. (Photo : Guo Cheng)
HAIKOU, 1er mai (Xinhua) -- Sous le ciel tropical de Hainan, province insulaire dans le sud de la Chine, au cœur de la zone pilote de tourisme médical international de Boao Lecheng, un ingénieur français ajuste avec précision un appareil de rééducation de toute dernière génération.
A travers ses gestes minutieux, Damien Meunier incarne une nouvelle dynamique : celle de ces professionnels français qui, portés par l'ouverture croissante de la Chine, choisissent de bâtir leur avenir professionnel au sein de ce marché en pleine expansion.
Alors que les échanges économiques et humains entre la Chine et la France ne cessent de se renforcer, son parcours illustre l'essor d'une coopération concrète entre les deux pays, notamment dans le secteur médical.
Lors d'un premier voyage en Chine en 2019, Damien Meunier a découvert la province de Hainan après avoir visité Beijing, Shanghai et Yiwu. Séduit par la beauté naturelle de l'île, il est surtout frappé par les perspectives prometteuses de Hainan dans le domaine de la santé.
De retour en France, cette idée germe durablement dans son esprit. En février 2021, il a décidé de franchir le pas et rejoint le Centre d'amélioration de la qualité de vie de Boao Yiling, en tant qu'ingénieur biomédical.
"Hainan représente l'endroit idéal pour mon évolution professionnelle", a-t-il confié, louant l'alliance unique entre politiques d'ouverture, innovation technologique et qualité de vie.
Damien Meunier ajuste avec précision un appareil de rééducation dans la zone pilote de tourisme médical international de Boao Lecheng, à Boao, dans la province chinoise de Hainan (sud), le 13 avril 2025. (Photo : Wang Yudian)
La trajectoire de Damien Meunier s'inscrit dans un projet plus vaste de coopération franco-chinoise. En 2019, le Groupe de gestion de l'hôpital de Yiling a signé un accord stratégique avec le Clos Champirol, un centre de rééducation français de renom, pour créer ensemble le centre Yiling.
Le projet visait non seulement à importer des équipements de pointe provenant de neuf pays européens, mais aussi à intégrer des concepts thérapeutiques et l'expertise clinique française, adaptés aux besoins du marché chinois. "Voir sur place cette collaboration franco-chinoise concrète m'a définitivement convaincu de m'installer ici", a souligné M. Meunier.
L'année 2024 avait mis à l'épreuve les infrastructures de Hainan, frappées par plusieurs typhons dévastateurs. Au centre Yiling, une mobilisation rapide s'était organisée. Sous la direction de Damien Meunier, l'équipe engage la réparation, le remplacement et la modernisation des dispositifs médicaux.
"Cette expérience difficile a démontré la solidité de notre structure et renforcé notre détermination à assurer des soins de haute qualité", a-t-il affirmé. En parallèle, M. Meunier préparait l'arrivée prochaine en juin d'une équipe d'ingénieurs français pour renforcer davantage la coopération technique et enrichir le savoir-faire local.
Grâce aux mesures spécifiques du port de libre-échange de Hainan, les entreprises françaises du secteur médical bénéficient aujourd'hui d'un accès plus direct et plus fluide au marché chinois.
Damien Meunier a identifié trois avantages immédiats : une stabilité accrue dans l'approvisionnement en équipements haut de gamme, un accès accéléré aux innovations européennes et un cadre réglementaire plus favorable pour l'introduction de technologies avancées.
Fort de son expérience, Damien Meunier a affiché un optimisme résolu. Il a prévu non seulement de consolider ses activités au sein du centre Yiling, mais aussi d'œuvrer à attirer davantage de patients et de partenaires internationaux.
"Hainan est en train de devenir un véritable pôle médical mondial. Je suis fier d'avoir participé à cette aventure et d'avoir contribué, à mon échelle, au renforcement des échanges franco-chinois", a-t-il conclu.