Les échantillons lunaires ramenés par Chang’e-5 aident des scientifiques français à obtenir une image plus complète de la Lune
L'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) a annoncé en avril que des scientifiques de plusieurs institutions en France, en Allemagne, au Japon, au Pakistan, au Royaume-Uni et aux États-Unis avaient été autorisés à emprunter des échantillons lunaires collectés par la mission Chang'e-5 à des fins de recherche scientifique. Des journalistes de CGTN se sont rendus à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), où les échantillons lunaires ont suscité l’enthousiasme des scientifiques français.
Capture d’écran d’une émission de CGTN
Dans un laboratoire de l’IPGP, des scientifiques français étaient en train d’utiliser un instrument pour effectuer une analyse approfondie des échantillons lunaires grâce à la détection d'isotopes.
Le professeur Frédéric Moynier de l’IPGP a personnellement ramené de Chine cet échantillon lunaire collecté par la mission Chang’e-5. Selon lui, cet échantillon est vraiment précieux, car il a été collecté près de la surface de la Lune dans une zone qui n'avait jamais été échantillonnée auparavant. Selon des analyses, les échantillons collectés par Chang’e-5 sont près d'un milliard d'années plus jeunes que les échantillons collectés par la mission Apollo. Cette découverte suggère que l’activité volcanique sur la Lune pourrait avoir continué plus tard qu’on ne le pensait auparavant.
Le professeur Moynier a déclaré vouloir comparer les résultats des recherches sur le sol lunaire collecté par la mission Chang’e-5 avec ceux collectés par d’autres missions spatiales afin d’obtenir une image plus complète de la Lune.
Il a indiqué estimer que la Chine disposait d’avantages uniques dans le domaine de la recherche spatiale. Désormais, avec l'arrivée des échantillons de Chang'e-5 dans le laboratoire français, la collaboration entre les scientifiques chinois et français devrait continuer de s'approfondir.