En Chine, je suis la coqueluche d'Internet

2022-02-24 13:25:27|La Chine au présent

Je m’appelle Marc Gattano, je suis né à Castres, dans le sud de la France. J’ai 37 ans, et je suis du signe chinois du cochon. Je suis venu en Chine la première fois en septembre 2007, c’était pour un échange universitaire (à Beijing). À l’époque, c’est marrant, je ne parlais pas chinois et du coup pour aller au restaurant c’est un peu compliqué et je mangeais tous les jours le même plat dans le même petit restaurant et ça coûtait 6 yuans.

Comme enseignant de français à l’Université Renmin, j’ai beaucoup d’étudiants que j’ai l’habitude de fréquenter. On peut prendre un verre, manger ensemble et discuter. Qu’est-ce qui est de nouveau ? Qu’est-ce qui se développe sur Internet ? Les plateformes, les nouveaux mots, les nouvelles expressions, etc. Donc j’apprécie beaucoup ce côté-là, parce que c’est une porte sur la société. Et puis j’ai des étudiants qui m’ont dit : pourquoi tu ne ferais pas Douyin (Tiktok en version chinoise), pourquoi tu ne ferais pas Wanghong (la vedette sur Internet). Douyin est un média de divertissement grand public. Et mon idée, c’était aussi d’essayer de toucher le plus large public possible. Je joue plusieurs personnages. Il y a plusieurs types de vidéo, par exemple « Quand je viens d’arriver en Chine » et « Quand je suis en Chine depuis longtemps ».

En Chine, ces deux dernières années, il y a les paiements en ligne qui se sont généralisés avec Wechat ou Alipay. C’est passé vraiment très vite, ça m’a marqué. Désormais, quand on sort, on prend plus le porte-feille, il n’y a plus d’argent liquide, donc c’est tout avec le téléphone. À travers la série de vidéos « Quand un Français en Chine depuis longtemps rentre dans son pays », on peut s’apercevoir du décalage des deux pays. Comme on a pris des habitudes en Chine, on va avoir le réflexe de prendre le téléphone pour manger ou prendre un taxi, mais « non, ça ne marche pas ». Donc on pert un peu, on est obligé de changer d’habitudes. Un autre changement qui m’a marqué en Chine, c’est les Waimai, les services de livraison de nourriture. On voit des livreurs partout.

Donc ce sont des sujets grand public de la vie quotidienne, et puis c’est un peu drôle et ça met aussi un peu en valeur le côté pratique de la vie en Chine, donc c’est aussi valorisant pour les gens. C’est bien.