Quand le piano rencontre le guzheng, un dialogue transculturel entre la Chine et la France

2022-03-11 10:05:11|Xinhua

À l'occasion de la fête du Printemps de l'Année du Tigre, l'agence de presse Xinhua a invité le pianiste français Richard Clayderman et la jeune joueuse chinoise de guzheng Peng Jingxuan à interpréter ensemble la mélodie chinoise « La rivière Liuyang », offrant au monde un festin musical pour le Nouvel An chinois.

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Quand le piano rencontre le guzheng, un dialogue transculturel a permis aux internautes chinois et français de trouver un écho sur les réseaux sociaux.

Pour beaucoup de jeunes Chinois, le pianiste français Richard Clayderman est surnommé le « prince du piano ». En tant qu'un des plus grands pianistes du monde entier, il est connu de tous ceux qui font de la musique. « C'est surprenant de voir un artiste que je connais depuis mon enfance interpréter cette mélodie avec une jeune fille de mon âge », a commenté un internaute en dessous de la vidéo postée en ligne par les deux artistes.

« Je trouve que c'est un dialogue très intéressant. J'espère qu'un jour, j'aurai l'opportunité de me produire (sur scène) avec cette talentueuse joueuse de guzheng », a indiqué M. Clayderman à Xinhua.

« Le guzheng est un merveilleux instrument qui permet, comme le piano, de transmettre toutes sortes d'émotions », selon le pianiste français. « C'est intéressant pour moi d'apprendre d'où vient cette musique ».

Il a dit que l'on lui a raconté l'histoire de la naissance de cette chanson et la raison pour laquelle, après tant d'années, elle occupait toujours une place très importante dans la culture chinoise. « Ce que je ressens quand j'analyse cette mélodie, c'est beaucoup de fraîcheur, de légèreté, de tendresse et de bonne humeur ».

« La tradition musicale chinoise, c'est très différent de la tradition musicale occidentale. Et c'est cette différence qui m'intéresse et qui m'a fait chercher toujours le moyen de réunir ces deux traditions en utilisant ce merveilleux instrument qu'est le piano », a-t-il dit.

Peng Jingxuan, artiste déjà réputée sur les réseaux sociaux chinois, souhaite faire rayonner le guzheng en France et faire en sorte que les Français puissent apprécier la musique traditionnelle chinoise.

« Lorsque j'étudiais en France, j'ai vu de magnifiques interprétations d'excellents artistes de rue. Je les ai beaucoup appréciés. Alors j'ai pensé à l'essayer moi-même puisque je n'ai jamais vu de gens jouer du guzheng ou d'autres instruments de musique chinois dans la rue. Ainsi, j'ai commencé ma première interprétation musicale dans la rue », a confié la jeune joueuse chinoise.

« Une fois, une jeune fille me peignait au loin quand je jouais, et elle m'a remis le tableau après mon interprétation. Un vieux monsieur m'a dit qu'il ne comprenait pas le sens de la mélodie que j'ai interprétée, mais cette dernière lui a fait penser à de hautes montagnes et des eaux ruisselantes, et qu'il voulait aller voir ces beaux paysages en Chine quand il en aurait l'occasion. Il y avait aussi des ressortissants chinois me remerciant d'avoir apporté une telle mélodie nostalgique qui les ont fait pleurer », a-t-elle poursuivi.