Un comédien français se consacre à la promotion de l'improvisation théâtrale en Chine malgré l'épidémie

2022-04-27 08:54:27|China.org.cn

Organisé par l'ambassade de France en Chine, un atelier d'improvisation théâtrale s'est tenu le 27 mars à l'Institut français de Beijing, dans le cadre du Mois de la francophonie 2022. En tant que formateur, Thomas Sagnard a à cette occasion fait découvrir au public chinois le charme du théâtre d'improvisation.

Thomas Sagnard, comédien, metteur en scène, scénariste et formateur en théâtre d'improvisation français, est venu en Chine pour la première fois en 2007, à Shanghai. Cette mégapole l'a impressionné par sa modernité et son originalité. Douze ans plus tard, il est revenu en Chine, cette fois à Beijing, où il a découvert une autre image du pays à travers des bâtiments emblématiques de la culture traditionnelle chinoise tels que la Cité interdite et la Grande Muraille.

Bien que l'épidémie ait affecté dans une certaine mesure le transport interprovincial, Thomas Sagnard et sa famille ont tout de même visité plusieurs villes chinoises, dont Chengdu, Harbin et Xiamen. « Ce qui m'a impressionné le plus est la différence entre les régions. Le climat, la cuisine, les ethnies sont tous différents. Il y a une sorte de dépaysement, mais ça reste toujours la Chine. »

Entré dans le théâtre il y a plus de 20 ans, Thomas Sagnard a décidé de ne plus jamais en sortir. Basé à Beijing depuis 2019, il se produit sur scène avec la troupe francophone « improPékin », ainsi qu'en anglais au sein du collectif « Beijing improv ».

« L'improvisation est du théâtre spontané, impromptu et instantané. Il faut avoir davantage d'acteurs formés, et alors là l'improvisation se développera. Elle peut se jouer n'importe où et n'importe quand », a déclaré Thomas Sagnard lors d'une interview exclusive accordée à China.org.cn le 7 avril.

Interrogé concernant les impacts de l'épidémie sur la promotion de l'improvisation théâtrale, il s'est montré très positif. « On n'a pas eu à les surmonter, on a continué. Quand on avait un lieu pour pouvoir jouer, les choses se mettaient en place. Donc on n'a jamais vraiment arrêté. »

En effet, malgré l'épidémie, les échanges artistiques et culturels entre la Chine et la France sont restés très actifs, et le public chinois montre également un grand enthousiasme pour le théâtre. « À mon sens, c'est extrêmement important d'organiser des activités culturelles telles que le Mois de la francophonie, surtout dans cette période spéciale. Le grand enjeu est effectivement un enjeu linguistique, mais il y a aussi un enjeu créatif et culturel. Cela permet de faire prendre conscience au public qu'il est toujours possible de créer. [...] Il y a beaucoup de Chinois francophones qui viennent voir les spectacles français », a indiqué Thomas Sagnard au micro du journaliste de China.org.cn.

« L'improvisation se nourrit d'échanges. Quand on pourra voyager beaucoup plus facilement en Chine et ailleurs, j'espère aller rencontrer d'autres groupes qui font de l'improvisation en Asie. [...] Il faut trouver un moyen de promouvoir cela de manière encore plus directe vers le public », a-t-il ajouté.