Ces dernières années, un couple de Tibétains a planté du raisin français à Lhassa, contribuant ainsi à la lutte de la région autonome du Tibet contre la pauvreté.

Hua Sheng et Lu Sheng sont originaires de Tsakhalo, dans le comté de Markham, à l'est du Tibet, un lieu célèbre pour ses marais salants naturels et sa production fruitière. Lu Sheng a appris les techniques de plantation de raisin et de vinification de sa grand-mère, qui était une religieuse catholique.

Depuis plus d'un siècle, les voisins du couple plantent du raisin et font du vin dans leurs villages d'origine. Malgré la croyance commune que les raisins ne poussent pas bien à Lhassa, dont l'altitude moyenne est de 3600 mètres au-dessus du niveau de la mer, ils ont commencé un essai courageux en 2015, plantant des raisins dans le canton de Tsalna, dans le comté de Chushul, près de Lhassa. Ils ont reçu le soutien du gouvernement pour l'ouverture de leur entreprise, car le projet est considéré comme faisant partie des moyens de lutter contre la pauvreté.

En 2018, ils ont étendu leur viticulture dans le village de Nam du comté de Chushul, plantant sur près de 6,67 hectares. Plus de 1,8 million de yuans (280 000 dollars) ont été payés aux résidents locaux pour le loyer et la main-d'œuvre au cours des trois années.

« Nous avons appris avec succès aux résidents locaux à cultiver du raisin et à faire du vin au cours des trois dernières années. Ils ont maintenant une nouvelle source de revenus en plus de l'agriculture et de l'élevage traditionnels », a déclaré Lu Sheng. « Grâce au soleil du plateau et à la plantation biologique, nos raisins poussent très bien ici à Lhassa. Les raisins sont un peu acides et sucrés, avec une teneur élevée en anthocyanes », a-t-elle expliqué.

Selon Tashi Phuntsok, chef du village de Nam, les habitants ont considéré le raisin comme nouvelle source de revenus. « Maintenant, nos villageois maîtrisent les compétences en matière de plantation de raisins et de vinification, et ils bénéficient financièrement de la location des terres et de la main-d'œuvre », a-t-il noté.

Yudron, une habitante de Nam, a pour sa part déclaré qu'elle était satisfaite du projet de plantation de raisins dans son village, qui a contribué à la fois aux revenus et à la qualité de vie. « Ayant travaillé dans les vignes pendant des années, nous savons actuellement comment faire du vin. Nous buvons maintenant à la fois de l'alcool d'orge et du vin. Mais nous préférons le vin, car il est bon pour la santé. »