Une bouteille de Bordeaux sur cinq est vendue en Chine. Depuis 10 ans, la Chine est la première destination pour les exportations de ce bassin viticole français. Certains vins qui y sont produits sont parmi les plus réputés au monde, faisant du Bordeaux une référence en la matière. Et les producteurs plus modestes ne sont pas en reste, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers cet immense marché, à l'image du propriétaire du château Haut-Peyrat.

Au château du Haut-Peyrat, on rencontre l'art de vivre à la française. Construit au 16e siècle sur les hauteurs du village de Cambes, il est entouré d'un vignoble exploité depuis des siècles, un domaine au cœur de la Gironde, qui a été repris il y a 8 ans par Didier Gil. C'est sa passion du vin qui l'a poussée dans l'aventure de la vigne avec une ambition affichée. 

« J'avais une idée très claire de ce que je voulais faire, parce que je suis un passionné de vin. Et j'étais guidé par 2 motifs. Premièrement, faire un grand vin, et deuxièmement, prouver que des appellations non célèbres peuvent tirer leur épingle du pied à Bordeaux.

(Xinhua)

Ici, tout est fait de manière mécanique. Une production naturelle, qui respecte les traditions, à la manière d'un grand cru, qui fait la fierté de son producteur.

« Le vin Château Haut-Peyrat, tous les ans, je veux qu'il se profile de grands Bordeaux, une image qui me paraît très sympa, c'est celle de la danseuse étoile, qui a beaucoup de grâce, mais aussi beaucoup de musculature, beaucoup de vélocité, beaucoup de séduction. Voilà, c'est ça que je voudrais que l'on trouve dans mes vins et en particulier Château Haut-Peyrat », a déclaré Didier Gil.

Japon, Singapour, Corée, le propriétaire du château exporte énormément en Asie avec en premier plan le marché chinois ou 20% de ses ventes sont réalisées.

« Depuis que nous avons créé la propriété, on est vraiment tourné vers l'export et le hasard a voulu que je me tourne rapidement vers la Chine. La Chine est sûrement mon plus gros client actuellement », a confié Didier Gil.

Très présent à Shanghai, Shenzhen et un peu à Beijing, Didier Gil s'intéresse de près à l'évolution du marché chinois.

L'objectif futur pour Didier Gil est de retourner en Chine pour représenter ses vins et au travers de ses produits, le savoir-faire à la française.

« On exporte la culture, le savoir faire, nos traditions. Gustativement, il y a des mariages très réussis entre le vin de Bordeaux et la cuisine chinoise, ça c'est très important. Deuxièmement, je pense que les Chinois ont une belle image de la France, comme nous, on a une belle image de leur pays. »

La Chine est le 5e pays consommateur de vin au monde. Depuis 10 ans, elle est la première destination pour les exportations de Bordeaux, dépassant même la Grande-Bretagne, traditionnellement le plus gros marché. Aujourd'hui, près d'un quart de vins de Bordeaux sont exportés en Chine. Un goût prononcé pour le savoir-faire français ne semble pas prêt de s'estomper.