Originaire d'une petite ville de la province du Sichuan, Ma Fan est la directrice de l'Institut Shao Yang de médecine chinoise à Lyon, en France.

Elle a consacré plus de 20 ans à la diffusion de la culture de la médecine traditionnelle chinoise dans les pays européens en surmontant la barrière de la langue et les différences culturelles. Elle jouit ainsi d'une grande réputation en Europe. En 2008, il a été nommé Chevalier de l'Ordre national du Mérite et Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques pour sa contribution aux échanges culturels sino-français.

La moxibustion (Xinhua)

Elle a choisi d'étudier la médecine traditionnelle chinoise en raison d'une phrase de son professeur et elle n'a depuis plus jamais quitté ce secteur. « Je pense qu'on peut parler des destins. C'était après le bac, mon prof de chimie Wu m'a conseillé d'aller dans une université de médecine chinoise. Du coup, j'ai choisi l'Université de médecine chinoise de Chengdu. Une phrase a changé ma vie, je le remercie toujours », a confié Mme Ma.

Lors de son premier contact avec la médecine traditionnelle chinoise, elle a dit que « C'était nouveau, étranger. On apprend des textes il y a 3000 à 4000 ans, ça m'a impresionnée beaucoup, mais je l'aimais. Et à l'université, on a appris aussi la médecine occidentale. Depuis lors, je commence à comparer la médecine chinoise et la médecine occidentale. »

 L'acupuncture (Xinhua)

« Je pense que la médecine occidentale s'axe plus sur les détails et est plus ponctuelle. Tandis que la médecine chinoise est plus globale, qui voit les choses dans les longues dimensions et cherche la cause d'origine des problèmes. »

La thérapie par ventouses (Xinhua)

« Quand j'étais à l'Université de médecine chinoise de Chengdu, il y avait beaucoup d'étrangers qui viennent apprendre la médecine traditionnelle chinoise. Du coup, ça m'avait ouvert à une autre porte. Donc j'avais donc envie d'aller voir ailleurs. »

Le massage

« Mon premier travail en France, c'était d'enseigner la médecine traditionnelle chinoise dans un très vieux château. Je n'avais que deux élèves. Comme je ne savais pas parler français à ce moment-là, donc j'ai donné des cours en anglais. »

Ensuite, Mme Ma a enseigné la médecine chinoise en Suisse et a donné des conférences en la matière dans plusieurs pays d'Europe, notamment aux Pays-Bas, en Italie, et en Espagne. Elle est ainsi devenue un témoin des progrès de la médecine traditionnelle chinoise en Europe.

Médicaments traditionnels chinois

Selon elle, aujourd'hui, il y a plus de 40 écoles de médecine chinoise en France. En Europe, il y en a aussi beaucoup. Mme Ma dispose de 3 centres de formation en France et en Suisse, et plusieurs milliers d'étudiants ont été formés.